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Topographie de l'Engrenage

Topographie de l'Engrenage
28 mars 2008

Une rêverie pluviale.

Je pars lundi, il me faut de la monnaie. Je dois faire du change, je pense que je vais aller à la gare du Nord. Je travaille ce week end donc je dois y aller aujourd'hui. Et je ne sais pas à quelle heure ça ferme. Là il pleut. Il est quelle heure là ? Ah, déja 17h... J'y vais, j'y vais pas ? J'y vais, j'y vais pas, j'y vais, j'y vais pas, J'Y VAIS !

Bon, alors là, je suis dehors, sous la pluie. Pfff, il flotte quand même ! Enfin, bon, ça va, ça avait l'air pire depuis la fenêtre. En plus, j'ai pas de vraie capuche (mais certains considereront mes cheveux comme un abri efficace). Mais ça va, il fait même pas froid. A vrai dire, il fait plutôt doux, elle est pas désagréable cette pluie. On m'arroserait avec un tuyau d'arrosage tiède que ça ferait pas de grande différence.

Oh et puis là, il y a le canal St Martin. Le traverser de ce temps, ça me fait sourire ! Il y a comme des airs de tempête mais le jour est très lumineux. L'eau est marron comme de la boue mais devient floue par les chocs des gouttes de pluie qui l'attaquent. Loin d'être calme, elle grouille, elle vibre et le vent dessine sur elle les ondes de vie qui la font rire. En tous cas, moi, ça y est : je souris !

Les rues sont Paris sous mes yeux. Je veux dire, je les apprécie comme telles : des morceaux de Paris : quelle chance de vivre à Paris et d'apprécier cette ville sous une pluie de printemps comme celle-ci. Les goutelettes aglutinées sur mes lunettes la rendent floue et donc un peu plus irréelle. Soudain, je vois deux parapluies devant moi qui se croisent sous un échafaudage : le passage est trop étroit alors pour ne pas se heurter, les deux s'inclinent simultanément dans leur direction comme dans une danse chorégraphiée.

Puis j'aide cette femme à sortir de la poste : "il pleut tellement que ça donne pas envie de sortir", me dit-elle. Mais non ! Je lui réponds que la pluie est légère et douce et bien sur, au moment où elle met un pas dehors, l'eau redouble d'intensité mais la femme a le sourire. "Bonne journée jeune homme !" m'adresse-t-elle en roulant les r de son accent discret.

Je traverse les rues et chacun des trottoirs m'apparaît comme une invitation à jouer Gene Kelly dans "Chantons sous la pluie". Classique, me direz-vous. Mais cette fois, sans l'amour, ni grande raison apparente, ce n'est pas juste la pluie mais la joie qu'elle provoque chez moi qui m'évoque ce numéro. J'ai juste envie de partager avec ces gens qui courrent, ces gens qui se cachent sous leurs parapluies mon amour pour cette eau qui tombe du ciel et rend tout ce trajet magique.

La je dépasse un abribus et un chien que la maîtresse retient à l'abri, essaie de boire l'eau du ciel dessous la vitre de verre, le museau collé au trottoir. Le chien, l'abribus, le trottoir. Tous ces détails sont à moi et rien qu'à moi, la vie de Paris s'offre à mon regard de spectateur itinérant.
Mes yeux aperçoivent la massive gare du Nord et les gens qui y courrent ne lèvent même pas les leurs. Quel cadeau de nos ancêtres que ces abris gigantesques, ornés de verreries et de scuptures. La pluie les fait briller, et ce toit révèle sa fonction première, celle de bouclier, sans en perdre ses qualités poétiques.

Une fois arrivé, je vais directement au bureau de change, plus la peine de m'attarder, l'ambiance de gare, ce n'est pas pour aujourd'hui, une seule envie : retourner sous la pluie ! Dégoulinant, je prends ma place dans la queue remplie de gens qui arrivent de l'Eurostar, secs. Quand mon tour arrive, je demande "environ soixante euros en dollars canadiens." Les billets dans les mains, quatre billets de 20, verts et longs, je comprends d'où vient la joie, d'où vient le regard, d'où vient les pas qui sautillent et les envies de danse : dans quatre jours, je serais au Canada !!
Ce sourire ne me quittera plus jusqu'à chez moi où je retire mes vêtements imbibés et me sèche les cheveux après une douche épatante.

Fin d'exploration.

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21 décembre 2007

Cette belle et chaude journée d'hiver.

Le truc qui est génial dans l’hiver, c’est quand ça n’y ressemble pas ! J’adore ouvrir mes yeux, mes rideaux et leurs petits voiles pour apercevoir le ciel bleu et les rayons du soleil. Ca donne un peu d’été au milieu des frissons et des grelottements du froid.
Ma dernière expérience solaire violente remonte à cette semaine. Un matin gris et froid, j’étais monté dans un train de banlieue qui était rentré sous le sol puis j’avais pris une correspondance sur la ligne 6 et là, lorsque le métro est passé aérien (un moment que j’apprécie particulièrement), le soleil avait sorti ses caresses en forme de rayons et ses sourires de lumière ! Le train s’est arrêté et une femme est rentrée avec une petite fille. En allant s’asseoir sur les sièges, elle bouscule un homme assis sur les strapontins. Une fois installée avec sa petite fille, l’homme se met à râler contre elle « vous pourriez dire pardon, faire attention » mais la femme semble l’ignorer, elle regarde sa petite fille rousse, sa frimousse aux tâches et ses grands yeux bleux.

Je pense qu’elle aurait au moins pu s’excuser puis l’ignorer sans entrer dans le grand débat qu’il avait l’air d’attendre. Enfin, après tout, je me dis que tout ça à conserver le calme et que c’est pour le mieux : si ma bonne humeur est sauvée, alors celle de tout le monde l’est (à l’exception peut-être de celui qui s’est fait un peu bousculer mais il s’en est probablement remis avec la suite des événements).

Car, bien sûr, il y a une suite. La petite fille se met à chanter, assez fort, et la femme ne fait rien. Le train parcourt Paris, plus belle que d’habitude toute habillée de soleil, et cela évoque chez ce petit bout de quatre ans une soudaine envie de musique (contemporaine, il faut l’avouer !). Alors elle se tourne vers sa mère après avoir bien chanté et continue face à elle. Là, une autre lumière envahit le wagon : plutôt que de commenter sa chanson, la mère parle à sa fille avec ses mains. La petite fille lui répond en chuchotant ses mots mais en articulant clairement, le tout ponctué de quelques gestes.

Ce dialogue de sourds diffuse dans le wagon le silence de l’admiration. L’enfant et sa mère, dans une complète complicité, parlent ce langage que probablement personne d’autre ici ne comprend. Je m’étonne encore des capacités d’adaptabilité de l’humain en jeune âge ! Et le sourire aux lèvres, elles discutent joyeusement tandis que le métro traverse la Seine éclairée par le soleil. Alors je peux assurer que plus personne, en tous cas pas moi, ne pense à avoir froid !

Fin d'exploration.

15 décembre 2007

1968 : The Miserable Mill.

Fin d’année, les examens, le froid, les dossiers, la nuit tout le temps, l’isolement, les angoisses sur l’avenir, l’hibernation, le renfermement sur soi-même. Le temps que je ne passe pas en bibliothèque, je le passe le plus possible seul chez moi. Et les voyages entre chez moi et la BNF, je les fais avec A Series of Unfortunate Events.

La semaine dernière, alors que je revenais de la fac (où je ne m’étais rendu que pour un partiel), je me retrouve dans le RER à parler de comédie musicale avec un camarade. Là, il me dit qu’en sons sens, seul Dancer in the Dark est regardable (sic !). Je ne relève pas. Et puis, je reprends le métro direction la BNF. En ce temps d’isolement et de renfermement sur moi-même, je me trouve quand même à travailler sur les Groupes Medvedkine. Ces groupes sont une alliance entre des cinéastes et des ouvriers qui ont duré de 1967 (juste avant les évènements) à 1975. Le principe étant que les cinéastes mettaient entre les mains des ouvriers le matériel pour qu’ils fassent eux-mêmes des films sur la condition ouvrière, partant du principe que le meilleur moyen de parler de la cause de leurs révoltes et de leur grève, c’était d’un point de vue interne.

Le résultat, c’est une dizaine de films, pour la plupart des documentaires sur la lutte ouvrière et leur condition qui sont révoltants de violence faite à l’humain. Alors qu’un des films raconte comment une série de négligences aux ouvriers (temps de transport trop court entraînant le manque de sommeil, décalage des horaires, perte d’appétit et manque de temps pour manger, obligation à une rentabilité trop importante) à amener l’un d’entre eux à perdre ses deux mains sur la manipulation d’une machine.

Je regarde l’extrait et en même temps, je me souviens que la même scène vient d’être racontée dans The Miserable Mill, cet épisode des Desastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire dans lequel les enfants se retrouvent dans une usine à bois et où par accident, Klaus, mis sur une machine qu’il ne connaît pas, casse la jambe d’un des autres ouvriers. Cette violence était rassurante, c’était de la fiction peut-être inspirée par la réalité mais quand même de la fiction. Mon esprit s’embrouille, les Groupes Medvedkine, c’est la réalité, non ? Qu’est-ce qui leur arrive ? Ca ne pouvait pas être si horrible… Je me souviens, un ouvrier se fait licencier parce qu’il casse une machine en mettant deux plaques de fer là où une seule aurait du être… Ou peut-être que je confonds avec la fiction, Dancer in the Dark par exemple. Je m’y perds, l’horreur de la fiction n’égale plus la réalité, la réalité la surpasse. Ce sont peut-être des luttes datant de 40 années mais elles me ramènent à l’horreur, l’injustice, l’inégalité du monde tel qu’il existe encore aujourd’hui. Et dans mon isolement hivernal, je suis tout seul avec toutes ces considérations. Alors la chanson de Ten Years After me vient en tête : 

« I’d love to change the world
But I don’t know what to do
So I give it up to you…
» 

Et devant moi défilent ces luttes, ces grèves, ces débats avec lesquels n’ont plus rien à voir les actions de 2007 pendant lesquelles le dialogue se fait entre une masse qui n’y croit plus et des images dans un écran de télévision. Au moins à l’époque, ces images portaient un discours, répondaient aux revendications. Aujourd’hui, la lutte commence par simplement être visible, là où l’information la dissimule, là où les présentateur du JT la diminue, là où l’homme politique la nie. Et pendant ce temps, tout ces individus continuent à renoncer à leur vie…

Fin d'exploration.

 

2 décembre 2007

"Pienso que me gustas..."

Depuis mon adolescence, je crois que j'ai toujours vécu l'amour tout seul. Je regarde autour de moi, je trouve les hommes beaux. Et puis je les écoute parler, je les vois bouger, danser, rire, marcher... Je rentre chez moi et j'y repense. Je repense à leur sourire, à ce qui pétille dans leurs yeux quand ils parlent. Je m'imagine en grande conversation avec eux. Et même parfois, je vais jusqu'à penser une chorégraphie qui me permettrait d'établir un premier contact physique (je crois vraiment que ce premier contact est essentiel pour initier une relation personnelle).

Quand je les revois, je confronte cette première idée d'eux avec leur réalité. Je les regarde encore, je façonne ce petit concept, ce que je pense d'eux, petit à petit en affinant les contours jusqu'à ce que ça ressemble le plus possible à ce que je pense qu'ils sont. Et puis je me lance des petits défis. D'abord, ça peut être connaître leur prénom (et oui !) ou bien leur dire bonjour. Parfois c'est juste leur adresser la parole. Apprendre s'ils sont gay ou non, célibataires, libres ou rien de tout ça. D'autre fois, c'est leur faire un clin d'oeil ou leur glisser un vrai bisou dans ces "bises" quotidiennes qu'on envoie au vent.

Et parfois, ça va jusqu'à une vraie conversation, avec des éclats de rire, des confidences, des regards sincères et des contacts physiques (une main sur l'épaule, dans les cheveux, un coup de coude complice, un main sur le genou...). Et c'est tout.
C'est tout et c'est triste parce que jamais je ne risque d'avouer mes sentiments. Déja parce que je ne sais jamais comment faire (heureusement et malheureusement, il n'y a pas de recette) et puis parce que je ne veux pas perdre ce qui existe déja. Ensuite, je sens parfois que c'est perdu d'avance, je ne m'estime pas capable ou disposé à gérer ce qui arriverait après. Dans le pire des cas, un garçon me le prend et je souffre d'avoir l'impression que j'allais juste tenter ma chance...

Mais la conséquence de tout ça, c'est que je suis toujours célibataire et éternellement amoureux... Parce qu'il m'a sourit... Parce que j'ai tenu sa main... Parce qu'il m'a laissé l'appeller guapo... Et quand je rentre chez moi comme ce soir, je dors seul, je n'ai même pas un numéro à composer, un message à envoyer... Et je ne pense qu'à lui.

Fin d'exploration.

16 novembre 2007

Le miracle au quotidien.

Paris, novembre 2007. La ville est sans dessus dessous depuis que la grève est déclaré. Ma soeur veut aller travailler mais elle ne peut pas. De plus, elle doit déposer sa fille, ma nièce, à l'école pour 8h30. Le héros urbain de mon quotidien que je suis lui propose d'aller chez une amie à elle qui vit près de chez moi, chercher un vélo et le lui amener. Je me lève donc à 7h30, vérifie mes mails et pars.
Je vérifie mes mails parce que je mène depuis deux mois un projet d'archives. Je cherche à entrer en contact avec des techniciens pour enregistrer leur mémoire. Je me suis fixé comme objectif de récuperer un maximum d'information sur le travail de Matthieu Poirot-Delpech pour la séquence La java du Sépropo de Jeanne et le garçon formidable d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Je cherche donc à le contacter et tous les matins, je vérifie s'il n'a pas répondu à mon mail entre 1h du matin et, ce jour là, 7h30.

 

Toujours est-il qu'une fois le vélo déposer et la grande soeur partie, je me retrouve dans Paris, seul. Je décide d'enfin m'occuper de faire les démarche pour avoir un passeport, la première étape pour faire plein de choses et même - qui sait ? - voyager. Je pars vers la mairie du 10e, je m'arrête à gare de l'est pour prendre un café. Il y a un monde fou : un des seuls trains de la journée vient d'entrer en gare.
Cependant , j'attends, achète, emporte mon café. Puis je descends vers la porte St Martin, en passant devant la rue Sibour. Je la connais bien cette rue, j'y ai travaillé en 2004, dans un hôtel en tant que réceptionniste. Et alors que je retourne la tête, en passant devant l'église l'Eglise Saint Laurent... Et là, comme un miracle, je vois un visage familier.

 

Une apparition soudaine, uene hallucination, une confusion comme on en vit tous une par semaine me fait voir Jacques Martineau juste devant moi. Là où tout devient troublant, c'est lorsque je regarde avec qui il est et reconnais Olivier Ducastel. Je ne rêve pas. Je pense à eux jour et nuit depuis deux mois, j'ai regardé tous leurs films, analysé des séquences et ils sont là, devant moi (alors qu'ils vivent à Lyon d'habitude).

 

Là tout va très vite. Je vais leur parler. Ils sont pressés. Je peux marcher avec vous. Ils sont en tournage. "J'insiste." Matthieu Poirot-Delpech tourne avec eux. L'équipe du tournage est déja au complet. Je leur explique mon projet. Le feu est vert, ils doivent s'arrêter. Olivier Ducastel semble interressé ou flatté, difficile à dire. Il me propose son numéro téléphone. Je dégaine mon petit carnet, je note, les mains tremblantes. Il ajoute "pas avant la fin du tournage, le 10 décembre". Ils s'en vont.

 

Là, je ne marche plus. Et puis je repars, je ne veux pas qu'ils croient que je suis un fan hystérique ou que je n'ai rien à faire. Je souris bêtement, j'ai envie de danser, de chanter tellement c'était incroyable. Je n'ai pensé qu'à eux pendant deux mois et ils me sont apparus là.

 

Merci ma soeur d'avoir eu besoin de ce vélo. Merci Christelle de m'avoir invité à Toronto. Merci les grevistes de m'avoir fait marcher dans Paris. Merci la serveuse malpolie du café qui m'a fait poireauter vingt minutes. Le monde entier s'est accordé pour que je vive ce moment...

Fin d'exploration.

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15 novembre 2007

Un chant d'amour.

Ce soir, je voulais travailler mais bien sur, dans ce genre de situation, on trouve toujours une distraction. Dans mon cas, ce fut de me rendre compte qu'un des films que je telechargeais sur E-Mule venait de finir. Face à cette tentation irresistible, je me mets à le regarder. Un peu plus tard, au milieu du film, un bruit... off ? Non, hors champ ?  Même pas. Extra-diegetique ? Sans doute.
En tous cas ce son extérieur au film me dérange. Je fais pause et voilà que je me rends compte que ce que j'entends viens de l'appartement voisin. Je prête un peu attention et quelle n'est pas ma gêne lorsque je réalise qu'il s'agit des gémissements de ma voisine à travers les murs dont elle m'avait elle-même fait remarquer qu'ils sont "fins comme du papier" !

J'étouffe alors les rires qui m'assaillent et qui laissent aussi tôt place à de la jalousie. C'est vrai, je suis là, tout seul dans mon grand lit pour deux à écouter indiscrètement la vie intime de mes voisins. D'abord ça me file un coup "éternel célibataire" etc. Et puis je décide de remettre mon film. Et c'est là que ça devient interressant.

Parce que, depuis que c'est l'hiver, c'est-à-dire cette saison agressive, à la nuit permanente, au temps froid et humide, ces mois avec plein de rentrées, de devoirs, de fatigue... Depuis que c'est l'hiver, je regarde plein de films... gays. De toutes sortes, français ou non, fictions, experimentaux, documentaires, téléfilms... Plein. D'une part avec un interêt cinématographique (j'essaie de me souvenir du nom des réalisateurs, si, si) mais surtout en compensation de mon état d'homme seul, un peu comme Bridget Jones ou le cliché de la midinette romantique qui se projette dans la fiction.

Et n'empêche, je trouve ça génial ! Génial d'avoir tous ces mauvais films très "cheesy" (pas tout si mauvais au final) pour mieux vivre une situation (je parle pas que de célibataire mais aussi de closet homosexual vu qu'à la fac, j'en suis revenu au stade pré-coming out) qui, il y a quelques années, aurait été pénible. Et puis, quit à être seul, je préfère complètement noyer ma solitude dans les films que dans l'alcool ou dans les bras d'inconnus...
Alors voilà, je regarde Drôle de Felix, Presque Rien, Summer Storm, Pink Narcissus, Juste une Question d'Amour (pour la 100e fois !), Jeanne et le garçon formidable,... Et puis je vais me coucher, le sourire au lèvres, pour rêver au prince charmant (qui me fera déranger la voisine).

Et en attendant, je fais pas mes devoirs !

Fin d'exploration.

13 novembre 2007

Théorie de l'échec.

Pour ceux qui connaissent mon parcours récent, vous vous doutez bien que je commence à savoir ce que c'est que l'échec. Depuis deux jours, j'ai reçu une formation à Disneyland Paris pour driver les chars de la parade. En théorie, je ne me suis pas mal débrouillé. En pratique, j'étais débutant mais je n'étais pas plus mauvais qu'un autre. Seulement, lors de l'évalutation finale, j'ai perdu mes moyens et échouer sur des détails alors que j'ai vraiment bien réussi d'autres étapes. La conclusion de ceci a été que je n'ai pas été approuvé.
En fin de compte, c'est un échec supplémentaire à ajouter aux auditions, devoirs, rateaux et autres concours...

Maintenant vient le point clé de la question de l'échec qui n'est ni de savoir comment il est arrivé ou pourquoi mais plutôt d'arriver à le gérer. Faire face à l'échec n'est pas rien et accepter d'en porter toute la résponsabilité est une opération pénible, d'autant plus qu'ensuite, cette responsabilité peut être lourde.
Je veux dire qu'on se met du poids sur les épaules en s'accusant complètement de l'échec. Et le seul moyen de l'alléger, c'est de relativiser l'échec : se dire qu'on réessaiera en tirant leçon de cette fois là, que ça peut arriver à tout le monde, qu'on est pas le premier à échouer et qu'on ne sera pas le dernier...

Et pourtant, il y a d'autres séquelles, d'autres dommages. "Echec" en anglais se dit "failure". Une défaillance, la faille, la blessure, la faiblesse. Un échec révèle une faiblesse et ça ne fait jamais de bien à l'ego. Et les dégats sont encore pire quand on manque de confiance en soi, quant on est trop susceptible de se remettre en question.
Le pire c'est qu'ouvrir une de ces failles remet à vif toutes celles qu'on croyait cicatrisées. Du coup, dans le RER à 11h du soir, on se dit qu'on est bon à rien, ni dans le cinéma, ni en amour, ni en danse, ni même à conduire ce putain de char de la Petite Sirène.

Ou comment un détail prend des proportions démesurées.

Fin d'exploration.

13 novembre 2007

Un drôle d'élevage.

Hier soir, comme beaucoup d'autres soir, je suis retré chez moi avec des idées noires. Trop tard pour appeller, trop seul pour parler, trop humain pour communiquer sur Internet, j'avais devant moi un désir frustré de communication dont je ne savais quoi faire.
Ce matin, j'ai pris l'initiative d'ouvrir ce blog en esperant pouvoir y trouver la possibilité de me libérer dans ce genre de moment, d'y laisser paître mes désirs, d'y abandonner mes peines, d'y élever des espoirs et entretenir des rêves. Et ce que j'aimerais surtout (et c'est bien là l'enjeu, le défi de toute personne qui écrit sous quelque forme que ce soit) c'est que des gens le visitent et que ceux-ci donnent leur avis, conseils, critiques pour que cette exploitation tourne et soit productive.
Voilà, beaucoup d'enjeux pour un lieu si simple, un carré de terre dans un territoire virtuel inconcevable. Je prends je risque, je fais le pari...

Fin d'exploration.

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